Le chiffre est incroyable ! mais c’est plus de 200 000 espèces de guêpes qui existent à travers le monde. En France, c’est plus modestement qu’il en est dénombré une bonne quinzaine.
Les guêpes font partie des Hyménoptères qui regroupe les insectes à métamorphose complète (œuf – larve – nymphe – adulte) avec 3 parties constituées de la tête, le thorax et l’abdomen. Ces insectes possèdent 3 paires de pattes et 2 paires d’ailes membraneuses. Les abeilles et les bourdons font également partie de la même famille.
Les guêpes se distinguent des autres hyménoptères par des caractéristiques générales qui diffèrent peu ensuite selon les espèces :
- Tête noire et jaune avec une face de forme triangulaire,
- Thorax principalement noir avec présence de tâches de couleur jaune,
- Abdomen avec resserrement de couleur jaune vif et rayures noires,
- Pattes jaunes,
- Morphologie comparable à celle des abeilles avec une tête dotée entre autres de mandibules, d’une paire d’antennes et d’une paire d’yeux composés de trois ocelles (oeil simple ou petit oeil) infrarouges,
- Très peu de poils,
- Appareil bucal de type broyeur-lécheur,
- Leur longueur varie de 10 à 19 millimètres.
Espèce plutôt diurne. Les guêpes rejoignent le nid en fin de journée. L’humidité et la fraîcheur nocturne les engourdissent.
La guêpe dite Poliste est très facilement reconnaissable car elle laisse pendre ses longues pattes arrières quand elle vole.
EN 2007, la plus petite guêpe connue mesure 0.139 mm. Il est probable aussi que ce soit le plus petit des insectes.
Les guêpes sont classées en deux catégories :
Les guêpes solitaires
Les guêpes solitaires comme leur nom l’indique vivent seules. Elles sont travailleuses, courageuses, bâtisseuses mais également opportunistes. Elles maçonnent, forent et sont très protectrices car pondent peu d’oeufs.
Les guêpes solitaires ne sont que très rarement agressives. Ce sont des guêpes qu’il convient de protéger tant elles sont utiles.
Au jardin, elles se nourrissent de chenilles, de larves et d’insectes.
Elles sont par ailleurs de plus en plus utilisées par les professionnels dans la lutte biologique, pour parasiter d’autres insectes indésirables. Les premiers manuscrits qui témoignent de leur intérêt et de leur utilisation datent du début du vingtième siècle. Depuis les années 50 et avec les enjeux environnementaux grandissants leur utilisation s’est développée notamment en horticulture. Les Guêpes solitaires et plus particulièrement les trichogrammes (guêpes parasitoïdes) interviennent en lutte biologique pour parasiter d’autres insectes comme par exemple dans le traitement de la pyrale du maïs.
Il est important de protéger activement les guêpes solitaires !
Au jardin, n’utilisez pas de produits chimiques et soyez sympas avec elles : construisez leur un hôtel à insectes avec des tiges creuses. Le bambou, le framboisier, le roseau et le sureau feront parfaitement l’affaire.
L’observation de ses occupantes vous fascinera.
Les guêpes sociales
Les guêpes sociales ont un rôle moins connu (pollinisation, nettoyeur) . Elles sont classées de la façon suivante : les VESPULA, les POILISTES, les DOLICHOVESPULA et les VESPA.
Elles souffrent d’une très mauvaise réputation tant elles peuvent être agressives.
Les guêpes sociales à l’inverse des solitaires vivent en groupe. La colonie comprend une reine, des ouvrières et des bourdons. Elle est annuelle et tous ses individus meurent à l’automne avec la venue des premiers froids. Seules les guêpes fécondées (appelées reines) survivent bien à l’abri. Elles hivernent dans des cavités, des fissures, des granges, etc …… Vous pouvez tout aussi bien les retrouver dans les combles de votre maison.
Elle attendent les beaux jours, à partir de quand elles sortiront de cet état pour se nourrir et créer une nouvelle colonie.
Le nid est très élaboré et peut atteindre pour les plus gros la taille d’un ballon de foot. Il peut contenir jusqu’à cinq mille individus au plus fort de la saison. Celui des guêpes Polistes sera rarement plus grand que la taille d’une main pour compter 15 à 200 individus.
Dans tous les cas, ils sont construits à partir d’écorces, de souches ou de morceaux de bois que les guêpes grattent et déchiquettent avec leur mandibules. Les fibres végétales sont ensuite mélangées avec leur salive pour être transformées sur place en cellulose ou pâte à papier.
De retour au nid, la boulette de pâte à papier est disposée en fine couche, de façon ordonnée et régulière pour à la fois agrandir le volume de la colonie et consolider sa structure.
L’observation d’un nid de guêpe vide bien entendu, est une véritable curiosité qui suscite l’admiration face à l’organisation sociale de si petits insectes.
Le nid est en « papier » et par conséquent léger. Il est isolant des variations de température au printemps et en été. Sa résistance est toute relative. Son exposition aux fortes pluies répétées, auront raison de lui.
Chaque année, la reine fécondée l’année précédente devra le printemps venu, aidée de sa progéniture, reconstruire un nouveau nid.
Leur régime alimentaire est semblable à celui des abeilles solitaires. Au menu : chenilles, larves, moustiques, mouches et toute sorte d’insecte et même la viande de votre assiette. Elles seront tout particulièrement attirées aussi par les fruits avancés et les boisons sucrées.
Vous en avez certainement fait l’expérience; la guêpe peut être très agressive. Elle le sera d’autant plus qu’elle se sentira en danger ou agressée. N’approcher jamais d’un nid au risque de subir une attaque en règle et de mettre en danger votre santé.
Ce sont des insectes piqueurs dotés à leur extrémité d’un aiguillon relié à une glande à venin. Le dard est lisse ce qui permet contrairement aux abeilles de pouvoir piquer et repiquer à plusieurs reprises.